A peine rentrée de Côte d'Ivoire... Et déjà en route pour de nouvelles aventures !Cette fois, je pars un an en Angleterre pour commencer mon master de traduction. Les cours seront à Durham, une petite ville de 30 000 habitants au nord-est du pays.
24 septembre, 8h30 : décollage... Eh non, j'y suis allée en train !
Le voyage ne s'est pas fait sans encombres.
Il commence à pleuvoir dès Vichy, sûrement un avant-goût de ce qui m'attend. A Paris, des travaux dans la gare de Lyon m'empêchent de trouver mon comité d'accueil (des amis venus m'aider dans mon expédition). Je finis par les abandonner lâchement à leur sort - ou plutôt, je file à l'anglaise ! Premier geste d'intégration - et je monte dans l'Eurostar alors qu'ils m'attendent toujours, transis de froid et de faim sur un obscur quai de gare parisienne.
Dans l'Eurostar, mon voisin, un monsieur très gentil, discute un peu avec moi. Au cours de la conversation, j'apprends qu'il y a une heure de décalage entre la France et l'Angleterre ! Ca commence bien...
A Londres, tout baigne, j'ai deux heures pour attraper ma correspondance, et en plus je n'ai pas besoin de changer de gare. Mais comme je suis très forte, je réussis à monter dans le mauvais train. Prise de doutes, je demande confirmation au contrôleur... Qui me dit de sortir tout de suite ! Je prends mes bagages en vitesse et je redescends sur le quai au moment où les portes se ferment.
Je monte donc enfin dans mon train. Il faut préciser que c'est à la fameuse gare de King's Cross, mais je n'ai pas croisé de hiboux ni de voie 9 3/4, dommage ! Bref, cette fois je suis sûre que c'est le bon, j'ai même demandé à l'accueil. Or, au moment de démarrer, le contrôleur annonce au micro que certains billets ne sont pas valables sur ce trajet, notamment ceux pour les heures creuses. Ahem, il y a marqué "Heures creuses" en gros sur mon billet, je crois que j'ai un problème. Après deux minutes de dilemme déchirant, je décide de rester, au pire, je paierai une amende... Quand mon billet finit par être contrôlé, le type fait une drôle de tête, ça sent le roussi. Après vérification, il s'avère que c'était juste une erreur d'impression, j'ai donc droit à un billet tout neuf. Plus de peur que de mal !
J'arrive enfin à Durham après 12 heures de stress et de boulettes en tous genres.
Heureusement, en guise de bienvenue, ma propriétaire m'avait préparé un plateaux de fromages. Rien de tel pour se sentir chez soi !